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sujet de reflexion

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Message  deman-art Mar 13 Jan - 23:01

Et si le discours actuel sur la valeur "travail" n’avait pas grand sens...javascript:emoticonp('Rolling Eyes')


J’ai vraiment du mal avec le discours dominant sur le travail.
Tout d’abord au risque de vous choquer, je ne vois pas pourquoi on érige la valeur « travail » comme un objectif en soi. Qui a décidé que le but de l’homme était de travailler ? Pourquoi glorifier le travail ? En quoi est-ce si important et valorisant de « travailler » ? Et si l’on n’adhère pas à ce discours dominant, on est catalogué de paresseux, ou pire de parasite… Drôle de monde, vision un peu simpliste non ?
pourquoi faut tenir pour ses jeunes enfants ce discours qu'il faut bien travailler?
quelle satisfaction peut 'on avoir de consacré sa vie entière à travailler?

il faut travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler

Que j’aime la remise en question de cette valeur .
Le travail n’a aucune valeur, il faut être clair, s’il en avait une, il existerait des mesures, des baromètres, des moyens de soupeser cette valeur, or le seul calcul a posteriori est le salaire qui n’est en rien une mesure universelle.
En fait ce n’est pas la valeur travail qu’il faut remettre en cause mais la notion même de travail, peut on comparer ce qu’un Copé fait chaque jour quand il encense son "métier" de politicien avec le labeur de l’ouvrière de la chaussure ?
Il y a des millions de façon de concevoir le travail, du plaisir extrème au pire’abrutissement servile qui peut d’ailleurs être défendu par celui qui le subit ne connaissant rien d’autre. En fait c’est le terme "travail" qui est impropre on devrait lui préférer "activité" dont le travail est une composante bonne ou mauvaise.
donner votre avis svp.
j'aimerais connaître l'avis de grands travailleurs que je respecte profondement.
voila un sujet de philo intéressant monsieur paco
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Message  Maître Paco Mer 14 Jan - 10:49

Ah, la notion de travail... Voilà, un sujet intéressant. Tout le monde sait que cette notion repose dans notre civilisation sur deux fondamentaux. Le premier, c'est son étymologie : le mot travail vient d'un croisement de deux mots latins, tripalium qui désignait un outil à 3 pieux utilisé dans les fermes tant pour ferrer les animaux que pour les aider lorsqu'ils mettaient bas et trabicula qui désignait une poutre servant de chevalet de torture. Le deuxième est lié à notre culture judéo-chrétienne qui pose, dans l'Ancien Testament, l'idée de pêché originel : Adam, malgré l'interdiction divine, aurait, sur l'incitation d'Eve convaincue par le Serpent, croqué dans la pomme cueillie sur l'Arbre de la Connaissance ; furieux, Dieu aurait donc chassé le couple du Paradis, les condamnant dorénavant à travailler pour assurer leur subsistance.
Le travail est donc affiché comme une contrainte et une punition. Cette approche est dominante dans la société tant religieuse que laïque jusqu'au XVIIIème siècle. La société dite d'Ancien Régime est alors divisée en 3 ordres hérités du Moyen Age (mais déjà présents dans certaines sociétés antiques) : les nobles qui sont ceux qui combattent (bellatores), les cléricaux qui sont ceux qui prient (oratores) et les autres, membres du Tiers-Etat, qui sont ceux qui travaillent (laboratores). Les nobles ne peuvaient d'ailleurs pas travailler au risque sinon de déroger et de perdre ainsi leur statut. La situation au sein de l'Eglise est plus complexe puisque, dès le Moyen Age, certains courants monastiques mêlent prières et travail.
Par ailleurs, les courants réformistes de Calvin et Luther (les protestants) vont encore accentuer cette vision de chute adamesque condamnant l'Homme à travailler. L'objectif est alors de retrouver la position que l'Homme occupait au Paradis : celle d'un rentier ! Science et capitalisme pouvaient alors s'associer pour recréer un Paradis mais cette fois-ci sur Terre. Cette alliance est à l'oeuvre depuis le milieu du XIXème siècle et connut son âge d'or jusqu'à la deuxième Guerre mondiale. Ce fut l'époque du scientisme et du matérialisme. Le problème, c'est que ce Paradis terrestre n'est promis qu'à quelques-uns : les rentiers. Cela n'entre aucunement en contradiction avec les fondamentaux des Eglises réformées qui pour la plupart croient en la prédestination, la fortune récompense les élus de Dieu.
En regard, se constitua donc une "religion laïque" (pardon pour l'oxymore) au XIXème siècle qui avait pour objectif de faire de la Terre un Paradis pour tous avec des lendemains qui chantent... Puisque la rente n'offrait pas cette perspective, le capital devenait l'ennemi et il convenait de valoriser le travail. Socialisme puis communisme s'appliquèrent donc à en faire la valeur première s'appuyant sur la notion d'utilité. Travailleurs, travailleuses, unissez-vous ! Cette notion de récompense par l'effort et de don de soi pour le bien commun, connut son apogée avec le concept stalinien de stakhanovisme (de Stakhanov, ouvrier soviétique érigé en modèle pour sa force de travail) qui sévit jusque dans les années 50.
Qu'en est-il aujourd'hui ? La fin du XXème siècle a sonné le lent déclin de toutes ces approches par épuisement idéologique : la société occidentale est de plus en plus séculière, la science ne parvient plus à convaincre qu'elle n'apporte que des bienfaits, le communisme a fini de sombrer en tentant une alliance contre nature avec le capitalisme (voir la Chine !) et le capitalisme connaît à son tour des turbulences telles qu'on ne sait pas trop combien de temps il lui reste. Et la notion de travail dans tout ça ? Et bien, il m'apparaît, au regard de tout ce que je viens d'évoquer, que cette notion est à réinventer à l'heure où des millions de personnes en sont privés tandis que des millions d'autres en ont mais sont exploitées... Ton idée de remplacer le mot travail par celui d'activité est très tendance, cher deman-art, puisque que le RSA est présenté ainsi, comme une incitation à la reprise d'activité. Travail, activité, fonction, rôle, tous ces mots n'ont de sens que s'ils garantissent l'intégration pleine et entière de chacun dans une société qui garantisse effectivement l'application des concepts qui sont gravés aux frontons de nos institutions : la Liberté, l'Egalité et la Fraternité.
Sur ce, je vais me remettre au travail...

Wink


Dernière édition par Maître Paco le Mer 14 Jan - 17:05, édité 1 fois
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sujet de reflexion Empty Le travail c'est la santé, ne rien faire c'est la conserver

Message  oranjinarouge Mer 14 Jan - 13:29

Vaste débat sur lequel il est bien difficile d’avoir une position tranchée tant les situations sont variables d’un individu à l’autre (le politicien vs l’ouvrière).
Certes l’intégration dans une communauté de valeurs est fondamentale (bien que malgré les gros mots de nos frontons nous soyons dans une société qui exclut plutôt qu’elle n’inclut) mais ce qui me paraît encore plus fondamental c’est le sens que l’on donne à ce que l’on fait. Sans sens point d’épanouissement, c’est la clé qui fait qu’on peut s’emmerder dans tous les métiers mais également s’y épanouir. C’est la clé qui nous permettra de travailler toujours plus longtemps pour toucher ce qui restera de la retraite par répartition (s’il en reste quelque chose dans 50 ans au train où vont les choses).
Les sciences du management et du coaching apportent un éclairage intéressant avec « la colonne vertébrale du sens » développée par Vincent Lenhardt. Il distingue 9 niveaux qui doivent être en cohérence pour ne pas occasionner trop de souffrances au travail.
Les 5 premiers niveaux (le niveau confessionnel, le niveau spirituel, le niveau existentiel, le niveau psychologique, le niveau de la vie privée) sont hors entreprise et les 4 niveaux suivants interfèrent directement dans la relation de travail au quotidien (le niveau professionnel, le niveau managérial, le niveau organisationnel, le niveau environnemental). En confrontant les uns et les autres, en se questionnant, on peut mettre en évidence des décalages sources de mal-être et de malaise professionnel.
Ensuite à chacun de se positionner et de prendre ses responsabilités. Dans le contexte actuel il n’est pas toujours simple de changer de boulot, mais il vaut mieux peiner pour changer de travail que de peiner au travail. Ce postulat peut être taxé d’idéalisme, il repose surtout sur la notion de libre arbitre : comme dit Zazie « c’est la vie pas le paradis », mais nous ne sommes pas en ce bas monde que pour subir, obéir et nous repentir. A chacun de contribuer à rendre le monde meilleur et rien n’empêche de s’occuper un peu de soi.

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Message  deman-art Jeu 15 Jan - 0:10

Cher paco tout d’abord sache que je t’excuse pour ton oxymore (merci Wikipedia).
Dans le monde du travail je ne peux parler que ce que j’ai vécu, notamment dans le monde ouvrier (bâtiment).
Dans les années 70 jusque dans les années 90, je pense que la valeur travail était surtout portée par la fraternité des ouvriers entre eux.
Même pour le bon déroulement du chantier qui indirectement servait (au patron).
Pour exemple. Avant, quand on faisait un trou pour passer des conduits, on s’arrangeait
Pour que toutes les canalisations de tout le monde puissent y passer, on prenait l’apprenti sous son aile, on s’entraidait pour finir les fins de mois.On se rassemblaient pour finir le chantier a temps.

Sans parler de tous les exemples de droitures et de paroles données qui font passer certains de nos politiques pour des êtres exécrables.
Maintenant, cela a changé. Chacun se démerde comme il peut, il n’y a plus de temps.
A force de vouloir être rentable à tout prix, en ayant le risque de licenciement sur la tête, d’objectif à atteindre, le temps partiel, la pression, la précarité, le travail n’a plus de valeur, il est subit.
Maintenant l’ouvrier doit se défendre avant de défendre les autres.
Je pense que la valeur travail n’a plus de raison d’être. Comme me disait mon patron
« Quand tu es au milieu de l’eau soit tu nages soit tu coules… » Autrement dit,
Si tu veux nager faut que tu b……les autres.
Dans notre monde actuel tu deviens bon professionnel à environ 27 ans et tu es obsolète
à 50 ans. Que fait tu de la période qui reste ?
Quand notre cher président qui veut nous faire travailler plus mais n’est même pas capable de nous en donner. Et que chaque jour qui passe, est supprimé un article sur le droit du travail, un départ en retraite n’est pas remplacé, c’est un peu fort de café de mettre la valeur travail en exergue.
« Les Français veulent travailler »
Cette histoire de pseudo revalorisation du travail n’est qu’une énorme fumisterie: le travail ne cesse d’être dégradé, tronçonné, contraignant, de moins en moins rémunéré.
Moi, je ne veux pas travailler. Je le fait pas nécessité .CQFD
Ceux qui me connaissent,savent que je ne suis pas feignant.
Je pense que le seul travail qui a de la valeur est celui qui a un caractère social ou s’il offre une création artistique.
Le meilleur travail est celui qui est choisi et comme dit orajinarouge celui qui a un sens.


Excusez ma syntaxe…
Je me suis encore mis de l’encre sur les doigts …
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Message  Maître Paco Jeu 15 Jan - 9:57

Je suis bien sûr d'accord avec vos propos à tous deux, néanmoins, je pense que l'on ne peut pas réduire la notion de travail à une dimension individuelle. Claude Levi-Strauss a fort bien montré dans ses travaux, et en particulier dans Anthropologie structurale, que toute société humaine reposait sur les principes de don et contre-don. Chacun doit apporter quelque chose qui lui est rendu sous une autre forme : travail contre salaire, travail contre protection, nourriture contre rémunération, nourriture contre prière, etc. Aucune société ne tolère en son sein un individualisme qui confinerait au parasitisme. A charge pour la société si elle veut être harmonieuse de permettre à chacun d'apporter ce qui lui permet par ailleurs de s'épanouir individuellement. Le réel problème est celui de l'échelle de valeurs. Les Grecs anciens ont cru faciliter ces échanges en inventant la monnaie mais on voit aujourd'hui que la monétarisation outrancière de notre société est une impasse faisant de l'outil (l'argent) une fin en soi. Quand l'outil produit l'outil, y a un problème ! Je reviens sur cette histoire d'échelle de valeurs. Le communisme avait aboli cette notion en rémunérant tout le monde (sauf les aparatchiks bien sûr !) de la même façon. On sait les dégâts sociaux et économiques que cela a entraînés... Notre société doit repenser son système de valeurs : un footballeur (même de grand talent ) apporte-t-il à la société des bienfaits cent fois supérieurs à ceux que procurent une infirmière ? un trader est-il plus utile qu'un boulanger ? etc. Malheureusement, la crise financière que nous traversons n'est sans doute pas encore assez profonde pour remettre en cause cette échelle de valeurs qui est sens dessus dessous...
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sujet de reflexion Empty Sens + reconnaissance = plaisir de travailler

Message  oranjinarouge Jeu 15 Jan - 12:37

Il ne s'agit pas d'opposer dimensions individuelle et collective. Travailler c'est avec et pour les autres c'est donc une activité sociale mais si on tend à le perdre de vue. Je pense que tant qu'on reste dans la conception du travail selon laquelle le salarié apporte sa force de travail en contrepartie d'une rémunération on évacue tout ce qui peut faire sens pour le « travailleur » (le bel ouvrage, l'utilité du travail accompli, l’intégration dans un groupe, la sensation de progresser et d’apprendre des autres…) et qui compte autant que la paye versée. A l’inverse le « patron » doit fournir du travail mais également envoyer, et c’est plus rare, des signes de reconnaissance aux collaborateurs et ils sont légion :
- reconnaissance du collaborateur en tant que personne capable de progrès et en devenir
- reconnaissance de la qualité du travail accompli pour pouvoir le cas échéant pointer ce qui est perfectible sans que le collaborateur s’en trouve vexé
- reconnaissance des résultats du travail accompli et mise en place des gratifications qui vont avec (parler c’est bien, agir c’est mieux)
- reconnaissance de l’investissement dans le travail…

Considérer l’autre comme un équipier plutôt que comme un pion permet d’obtenir le meilleur de chacun surtout dans les périodes difficiles, permet de fidéliser les équipes et de diminuer le turn-over et les coûts qui vont avec, permet de responsabiliser en faisant comprendre à tous les enjeux qui animent l’entreprise et comment chacun aura à se positionner.

Je comprends ce que tu penses Deman-art, à titre personnel j’ai une forte tendance à glander, ça ne me fait pas culpabiliser et j’y prends du plaisir.Mais comme on n’a encore rien trouvé pour vivre de l’air du temps, je me contrôle et je bosse avec une seule idée : être libre : pouvoir faire ce qui me plait et ce qui me correspond, pouvoir entreprendre ce que je crois bon, pouvoir me planter sans rendre les autres responsables de mes erreurs. Ce n’est pas toujours facile mais quand ça fonctionne ça donne de l’énergie pour endurer les petites et grandes frustrations du quotidien.
Pour buller constructivement une petite lecture réjouissante : L’éloge de la paresse de Paul Lafargue.

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Message  Poil à Gratter Jeu 15 Jan - 16:05

Tout d'abord, un grand merci à chacun de vous trois pour ces belles émissions de pensées (argumentées, expliquées, replacées dans un contexte...)
La "valeur travail" n'a de mesure que ce que chacun veut ou pas la valoriser. En simple, comme de nombreuses choses, elle n'a de valeur que ce que l'autre veut bien y attribuer. Ainsi, chacun trouvera dans le travail la réelle mesure de ce qu'il y cherche. Soit une réponse à ses besoins vitaux, alimentaires, éducatifs, santé, soit une réponse à un enrichissement d'une autre nature.
S'il fallait une preuve, disutons avec ceux qui en sont privés (de travail). La première notion qui ressort, est bien souvent l'isolement, le non-partage au sein d'une équipe, d'une société, d'une entreprise. C'est un élément mesurable que, même si cet aspect du travail s'amoindrit, on persiste dans un fonctionnement en "équipe" et que l'enrichissement n'est pas seulement monétaire en fin de mois.
Maintenant, la notion de "travailler + pour gagner +" demeurera essentiellement une maxime de ceux à qui le travail des autres profite! Car si le travail restait un moyen d'assouvir ses besoins, nul n'est besoin d'augmenter ses besoins par de fausses envies... Le suréquipement individuel, la relation envers les autres, la nécessité du paraître sont des ghettos qui nous enferment vers plus de besoins, bien souvent futiles voire inutiles, mais qui nous précipitent dans la dépense exagérée, irréfléchie et surtout irresponsable. Sans vouloir être rétrograde, ou nostalgique, avec combien d'euros d'aujourd'hui pourrions nous vivre, si nous calquions nos besoins à ceux de nos parents? Le calcul peut être assez simple, à cette méthode arithmétique, le salaire d'un SMICard serait d'un grand niveau.
En fait le "travailler + pour gagner+" n'est autre qu'un "travailler + pour consommer +". Ainsi, la boucle est bouclée: On travaille plus, on gagne plus, on dépense plus, donc, on fabrique plus, et pour cela, des gens travaillent plus... (CQFD)
Et si on renversait la tendance?
Et si on donnait plus d'importance aux échanges, autour d'un café à des SMS et MSN? Et si on lisait plus, plutôt que de zapper sur internet ou la TV? Et si, on usait nos chaussures à marcher plutôt que conduire, peut être les jèterions nous alors parce qu'elles sont usaes et non démodées...
Au moment où je vous écris, je suis "au travail". Nul doute que ces quelques minutes que je vous ai consacrées ne nuiront pas à mon Entreprise, mais peut être contriburont elles à communiquer et se faire plaisir de se dire que "travailons pour nous-mêmes, selon nos envies, nos besoins, et notre niveau de valeur que nous y attribuons".
Bon après-midi à tous, mon équipe, pou une fois, en 2009, n'a pas pour objectif de travailler plus, mais de travailler mieux, en prenant du recul. D'en haut, on voit les choses bien autrement, et parfois, un petit tour d'hélicoptère apporte beaucoup.... bounce
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Message  ALBATOR Sam 7 Fév - 23:29

la notion de travail,lorsqu'elle est mise en avant par un systeme politique me fait fremir: n'oublions pas la maxime bien en evidence au dessus de l'entree du camp de concentration d' Auschwitz: "Arbeit macht frei" (le travail rend libre).et dire que ce fut le leit motiv d'un certain Nicolas Sarkozy,candidat a l'election presidentielle, ca fait tres froid dans le dos.quand je pense au 53/100 de cons qui ont vote pour lui.....
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Message  Maître Paco Dim 8 Fév - 9:17

Puisque tu évoques les camps hitlériens, comment ne pas penser également à la révolution culturelle communiste chinoise pendant laquelle Mao envoya des millions d'intellectuels être "rééduquer" par le travail ?...
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Message  oranjinarouge Dim 8 Fév - 22:26

Vous vous égarez. Nazisme, Maoisme et pourquoi pas Polpotisme, Castrisme, Stalinisme…n’ont rien à voir avec le travail ou une quelconque « valeur travail » dont on parle ici. Ce sont des régimes totalitaires. Ce n’est pas parce qu’ils ont utilisé le travail pour brimer les masses et tenter d’écraser toute forme de résistance qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain. Le travail peut rendre libre (l'ascenseur social même s'il est en panne) mais il peut aussi aliéner. Encore une fois tant qu’on n'aura rien trouvé d’autre pour gagner sa croûte, battons nous plutôt pour que chacun ait droit à un emploi et que celui-ci soit digne.

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Message  Maître Paco Lun 9 Fév - 10:07

Sans vouloir parler à la place de Demanart, je crois que c'est justement ça qui l'exaspère (et pas que lui) : ce langage guerrier lié au travail, à l'emploi, à l'économie (gagner sa croûte, se battre pour un emploi, ...). La lutte des classes continue et distend le lien social. L'intégration par l'emploi dans la société ne devrait pas être le butin d'un combat mais le produit d'efforts. Or, de nos jours, les efforts ne garantissent pas l'obtention d'un emploi et celui-ci acquis, les efforts ne garantissent pas un revenu décent permettant une réelle intégration sociale. J'évoquais les rentiers dans un précédent post, ceux-là GAGNENT bien leur croûte et sans effort sinon celui d'avoir investi. Ces actionnaires qui réclament toujours plus de retour sur investissement quitte à détruire de l'emploi sont tout aussi nocifs que les rentiers du XIXème siècle. Certains, (n'est-ce pas Poil-à-gratter ?) pensent même qu'ils se sont définitivement imposés. Je pense qu'il se trompe et que l'Histoire n'est jamais finie. Une chose est sûre et là je te rejoins, Oranjinarouge, il va falloir se battre. Mais, je crois que la question du plein emploi ne se résoudra que par un encadrement bien plus strict de la redistribution des dividendes. Le travail doit être la première et la plus fructueuse source de revenus sinon on va vers des lendemains qui déchantent...
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Message  oranjinarouge Lun 9 Fév - 13:25

C'est vrai le vocabulaire guerrier c'est pas beau. Tu conviendras que la frontière est mince entre faire des efforts et lutter. Mais peu importe l'essentiel c'est quand les efforts ne mènent à rien ou à pas grand chose. Le débat sur le travail cristallise notre capacité à nous projeter dans l'avenir, à faire des projets, à réaliser des ambitions, à transmettre aux générations suivantes (de manière patrimoniale ou pas). Or le moteur est en panne et l'avenir est sombre. Les lendemains ne chantent plus et du temps des cerises il ne reste plus que les noyaux. Devons-nous nous résigner ? Non mais il faut inventer d'autres formes de représentations et d'organisations collectives pour changer la vie et retisser du lien social.

Pour prolonger le débat : http://www.appeldesappels.org/spip.php?rubrique1

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Message  oranjinarouge Mar 10 Fév - 13:30

Le temps des cerises (paroles Jean-Baptiste Clément) :

Cette chanson est si fortement associée à la Commune de Paris que, dans les esprits, elle fut écrite pour elle.
Pourtant elle fut écrite sous Napoléon III avant même la guerre de 1870 (dont l'humiliation de la défaite française devait produire, en 1871, l’occasion favorable au déclenchement de la Commune). Un fait notoire est qu'elle fut dédicacée (mais après coup) par son auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante.
Les cerises évoquent différentes choses. D'une part, elles rappellent, par leur couleur, le sang et le drapeau rouge, liés entre autre à la Commune, ce qui fait que la chanson demeure associée à l'idée de liberté, de solidarité, et de résistance face à l'oppression. D'autre part, les cerises renvoient au sucre et à l'été, et donc à un contexte joyeux voire festif. Ainsi la chanson véhicule une certaine nostalgie et une certaine idée de gaieté populaire.


"Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête …
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l’on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreille …
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sur la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Evitez les belles …
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi vos peines d’amour

J’aimerai toujours le temps des cerises
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte …
Et Dame Fortune, en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur".

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sujet de reflexion Empty ETYMOLOGIE CROISEE ENTRE FRANCAIS ET ALLEMAND

Message  oranjinarouge Dim 1 Mar - 22:30

Contenu tiré ce jour de la jubilatoire émission Karambolage d'Arte qui prolonge notre débat.


"Si je vous raconte aujourd'hui l'histoire des mots TRAVAILLER et "ARBEITEN", il se peut que vous regardiez différemment votre activité quotidienne !

Le mot français TRAVAIL est emprunté au 11e siècle du latin médiéval "tripalium" qui signifie la torture, le tourment, tripaliare signifiant souffrir ou faire souffrir. En fait, le "tripalium" est à l'origine une construction de trois pieux, "tri + palus", où l'on attachait des boeufs ou des chevaux difficiles à ferrer.

L'histoire du mot allemand "Arbeit" n'est guère plus gaie : la racine indo-européenne "orbho" signifie être orphelin et donc obligé à un travail physique extrêmement dur.


Puis le mot disparaît du vocabulaire allemand, mais dans les langues slaves il donne "robu", "rob" et "robot", respectivement le serf, l'esclave et trimer. C'est ce "robot" slave qui retourne dans la langue allemande sous forme de "arabeit", "arebeit", puis "Arbeit". Le "robot", prononcé "robot", nous le retrouvons au 20e siècle pour désigner l'homme-machine que nous connaissons.

Jusqu'au 16e siècle, "travailler" est associé à la torture, à la souffrance. C'est sous l'influence de Luther que la notion de travail va évoluer : Luther associe le travail à l'éthique de la chevalerie et lui donne une valeur morale. Selon Luther, travailler est non seulement notre devoir, mais notre vocation, "Berufung" - d'où le mot allemand pour le métier : "Beruf". Désormais, "travailler" signifie donc simplement faire son métier, exécuter une tâche (par exemple "travailler la pâte"), et déjà au 17e siècle, on fait travailler son argent ! Au 19e siècle le travail devient une activité organisée et rémunérée, en même temps que Marx et Engels exigent le droit au travail.

Un travail, donc, qui non seulement doit nous permettre de gagner notre vie, mais aussi de nous épanouir. Nous savons, hélas, combien cette exigence sera bafouée par la terrible maxime nationalsocialiste à l'entrée des camps de concentration : "Arbeit macht frei" - "le travail rend libre".

Auteure : Waltraud Legros.
A retrouver sur http://arte.tv/karambolage

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